Cinq petits cochons – Agatha Christie – résumé

Cinq petits cochons – Agatha Christie – résumé

Carla Lemarchant, une jeune femme déterminée, vient trouver Hercule Poirot. Elle lui confie une mission intime : rétablir la vérité sur la mort de son père, le peintre Amyas Crale, survenue 16 ans plus tôt. Sa mère, Caroline Crale, avait été condamnée pour ce crime, avant de mourir en prison. Mais Carla croit à son innocence et souhaite laver sa mémoire.

Poirot accepte de reprendre l’affaire. Il commence par se plonger dans les souvenirs de l’époque : le procès, les témoins, la condamnation. Puis il se concentre sur les 5 personnes qui, avec Caroline, composaient le cercle étroit présent le jour du drame. Cinq personnages qu’il associe aux vers d’une comptine : Philip Blake, l’ami d’Amyas, agent de change jovial et prospère ; Meredith Blake, son frère, passionné d’herboristerie ; Elsa Greer, jeune modèle et maîtresse du peintre, devenue plus tard Lady Dittisham ; Cecilia Williams, l’ancienne gouvernante, droite et rigide ; enfin Angela Warren, la demi-sœur de Caroline, adolescente de quinze ans à l’époque, marquée par une cicatrice qui défigure son visage.

Chacun de ces « cinq petits cochons » livre à Poirot sa version des faits. Il écoute leurs récits, recueille leurs impressions, observe les nuances, les contradictions. Chaque témoignage éclaire une facette de la journée fatale. Tous s’accordent à dire qu’Amyas travaillait dans le jardin de la Batterie, peignant Elsa, tandis que les autres vaquaient à diverses occupations. Tous relatent aussi qu’il buvait de la bière ce matin-là. Or, l’autopsie avait révélé qu’il était mort empoisonné à la conicine, un extrait de ciguë que Meredith conservait dans son laboratoire.

Caroline avait semblé accablée : elle s’était disputée avec son mari, supportant mal sa liaison affichée avec Elsa. Elle avait aussi été vue avec le verre de bière. Les apparences jouaient contre elle, et le tribunal l’avait condamnée. Mais pour Poirot, il subsiste des zones d’ombre.

Les récits écrits que lui adressent les 5 témoins ajoutent encore à la complexité. Philip Blake reste amer : il détestait Caroline, la jugeant responsable de la perte de son ami. Meredith se dit coupable d’avoir parlé du poison, qui permit le crime. Elsa exprime la blessure d’avoir cru qu’Amyas l’épouserait, quand lui ne pensait qu’à finir son tableau. Cecilia Williams reste fidèle à son sens du devoir ; elle rapporte avoir vu Caroline manipuler la bouteille de bière. Angela, elle, refuse de croire à la culpabilité de sa sœur.

Poirot reprend chaque détail. Il s’interroge : pourquoi Caroline aurait-elle voulu maquiller le meurtre en suicide, comme l’avait affirmé miss Williams ? Pourquoi Amyas, homme si vigoureux, serait-il tombé malade au moment exact où tous les regards se détournaient ?

Peu à peu, la vérité se dessine. Amyas n’avait jamais eu l’intention d’épouser Elsa. Il voulait seulement achever son tableau. Elsa, persuadée du contraire, se sentit trahie en découvrant ses paroles à Meredith. Aveuglée par sa passion, elle empoisonna la bière de l’artiste, croyant que Caroline serait accusée et que son chemin vers Amyas s’éclaircirait. Mais Amyas mourut, et Caroline, par loyauté envers sa fille et par orgueil, se laissa accuser sans se défendre.

Poirot révèle cette conclusion devant les protagonistes réunis. La culpabilité de Lady Dittisham éclate : c’est elle qui a tué Amyas Crale. Caroline, injustement condamnée, avait écrit une lettre à sa fille pour la préparer à cette vérité, mais Carla ne l’avait pas comprise. Aujourd’hui, Poirot rétablit la mémoire de la morte et rend justice.

Le drame vieux de 16 ans trouve enfin son épilogue. Elsa s’efface, brisée, tandis que Carla peut commencer une vie nouvelle, libérée du poids de ce passé.

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