La cité aux murs incertains – Haruki Murakami – résumé
« La cité aux murs incertains » explore un univers à la fois réel et intangible, où les souvenirs, les désirs et les peurs se mêlent dans une quête introspective. Le narrateur, un homme dont le nom n’est jamais révélé, revient dans une cité entourée de hauts murs. Cet endroit, qu’il a quitté jadis, semble flotter hors du temps et de l’espace. La cité, tout en étant une métaphore de la mémoire et des émotions, est également un lieu concret où l’intrigue se déroule.
Le narrateur commence son voyage en explorant les contours de la cité. Armé d’un carnet et d’un crayon, il arpente les murs qui encerclent l’endroit, notant les moindres détails et cartographiant son environnement. Les traces d’anciennes habitations abandonnées, les vestiges de vies passées, et la présence d’une nature envahissante témoignent d’une époque révolue. Peu de gens semblent encore habiter cette cité. Ceux qui restent, des individus silencieux et détachés, vivent sans questionner le passé ni l’avenir.
L’un des personnages centraux de cette quête est un jeune garçon énigmatique, également sans nom. Ce dernier, obsédé par la cité, semble développer une compréhension instinctive de ses secrets. Il passe ses journées à la bibliothèque, un lieu paradoxalement dépourvu de livres, à accumuler des connaissances et à décoder les mystères de cet espace clos. Sa présence intrigue le narrateur, qui tente de comprendre son rôle dans ce monde où les rêves semblent se mêler à la réalité.
La cité elle-même est un personnage à part entière. Entourée de murs imposants, elle est régie par des lois propres. Une unique porte contrôlée par un gardien en est l’entrée et la sortie. Les habitants semblent avoir oublié leur passé collectif, comme si une force invisible avait effacé leurs souvenirs. Cette amnésie collective contribue à créer une atmosphère de mystère et d’étrangeté, renforcée par l’absence de curiosité des citadins envers le monde extérieur.
Une tension émerge lorsque le narrateur se confronte aux énigmes de la cité. Il découvre un plan dessiné par le garçon, représentant avec précision les contours de l’endroit, bien qu’il semble impossible que ce dernier ait pu y avoir accès. Les événements prennent une tournure plus mystique lorsque des visions, des souvenirs et des ombres du passé commencent à surgir. Le narrateur se rend compte que la cité est une projection de lui-même, un espace où ses regrets, ses désirs et ses peurs prennent forme.
Au fur et à mesure que l’intrigue progresse, le narrateur est amené à faire face à son propre passé. Un amour perdu, symbolisé par une figure féminine présente dans ses souvenirs, semble le hanter. Cette femme, à la fois inaccessible et omniprésente, devient un fil conducteur dans sa quête de compréhension. La cité elle-même se dévoile comme une allégorie de la difficulté à tourner la page et à affronter les émotions refoulées.
L’apogée du récit survient lorsque le narrateur décide de franchir les limites imposées par la cité. En glissant au-delà des murs, il se retrouve face à une réalité troublante où le rêve et l’éveil ne peuvent être distingués. Ce passage symbolise une transformation, une réconciliation avec soi-même et avec les ombres du passé. Pourtant, le récit laisse planer une ambiguïté sur la nature de cette réalité : est-elle une illusion, un songe ou une véritable évasion ?
« La cité aux murs incertains » est une méditation sur les barrières que nous érigeons autour de nous, les souvenirs que nous cherchons à enfouir et les désirs qui nous poussent à avancer. Le narrateur, en explorant cet espace étrange, redécouvre des parties de lui-même qu’il avait longtemps oubliées. L’histoire s’achève dans un entre-deux, laissant au lecteur la liberté d’interpréter les événements à sa manière.
3 points clés de « La cité aux murs incertains » à connaître pour faire semblant de l’avoir lu alors qu’on ne l’a pas lu
- La cité et ses murs infranchissables : Le lieu central de l’histoire est une cité entourée de hauts murs. Une seule porte existe, gardée par un personnage énigmatique, et personne ne peut ni entrer ni sortir sans en payer le prix symbolique : une confrontation avec ses propres peurs et désirs.
- Le rôle des « vieux rêves » : Dans la cité, les livres de la bibliothèque ont été remplacés par des objets appelés « vieux rêves ». Ces artefacts contiennent les souvenirs et les émotions enfouis des habitants et peuvent être lus uniquement par des « liseurs de rêves », un rôle qui revient au narrateur.
- La quête de l’amour perdu : Une figure féminine, à la fois réelle et fantomatique, hante le narrateur tout au long de l’histoire. Elle représente un amour passé qu’il cherche à retrouver en se confrontant à ses souvenirs dans la cité.
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