Le journal d’un prisonnier – Nicolas Sarkozy
Avertissement : Le journal d’un prisonnier de Nicolas Sarkozy n’est pas de la grande littérature. Peut-être a-t-il été écrit par ChatGPT ou équivalent ou par une petite main de Gala ou Closer contre quelques milliers d’argent. Si vous arrivez au bout.. vous avez du courage !
Je raconte d’abord ce matin du 21 octobre 2025 où je me lève tôt, conscient que rien ne m’a préparé à franchir les murs d’une prison. Je ne suis pas un homme violent, je n’ai jamais monté quelque stratagème que ce soit, j’ai dirigé une grande ville pendant vingt ans sans le moindre incident. Pourtant, je suis là, en route vers la Santé. Je revois ces dix années d’instruction, ces quatorze semaines d’audience, et la sensation d’un engrenage qui m’a échappé. Je n’aurais jamais imaginé vivre cela un jour.
J’entre dans la prison accompagné de Carla, dont la présence me réconforte avant même que la lourde porte ne se referme derrière moi. Je décris l’enchaînement mécanique des procédures, la cohorte de surveillants, les regards parfois compatissants, parfois curieux, et cette représentante syndicale qui me salue avec une forme de gentillesse inattendue. Je découvre le quartier d’isolement, silencieux, opaque, où chaque cellule semble coupée du monde. La mienne porte le numéro 11. Douze mètres carrés pour refaire ma vie, un lit fixé au mur, une douche, une plaque chauffante, un petit bureau. Je me sens chanceux d’être seul, ce qui, dans un tel lieu, est déjà une faveur immense.
Je raconte la fouille, l’humiliation froide, l’obligation de me dénuder comme n’importe quel détenu. Je décris la sensation de me voir délesté de mon enveloppe protectrice, comme si l’on voulait me rappeler que je ne suis plus un ancien chef d’État mais un prisonnier parmi d’autres. Je parle aussi du paquetage, de ces vêtements informes et uniques qui semblent faits pour effacer les différences. Je sais pourtant que rien de tout cela ne me diminuera, parce qu’un homme façonné par les combats ne se brise pas avec un sac de linge et une cellule austère.
La solitude s’installe dès les premières heures. Je découvre la monotonie, le silence, l’absence d’horizon. Je me raccroche à l’écriture. La première phrase vient, puis les autres, et je m’évade ainsi de longues heures. Je me remémore le bureau du général de Gaulle à l’Élysée, et cette nouvelle leçon d’humilité que le destin me sert. Grâce à l’écriture, je retrouve un instant de calme, presque de paix.
Les nuits sont plus difficiles. Les cris résonnent, les menaces fusent dans le couloir. Je ne sais comment réagir. L’idée même de dormir me semble étrangère. La médecin m’avait prévenu : la première nuit est toujours un moment compliqué. Je veux montrer que je suis fort, mais je comprends que je ne le suis pas plus que les autres.
J’apprends à organiser ma vie autour de gestes simples. Je fais du sport, je range, je m’impose une routine. Je raconte mon premier repas, cette barquette que je regarde comme un dossier explosif dont il faudrait tirer une réforme nationale. Ce repas frugal devient une scène presque comique où je m’efforce de maintenir la dignité que j’ai toujours portée comme un manteau. Je me fais la promesse que même une barquette insuffisante saura me nourrir d’idées et de visions.
Les visites de Carla rythment mes journées. Elle apporte son rire, sa tendresse, cette force qui me rappelle que l’amour a résisté à tout. Mais chaque départ est une déchirure. Je serre sa main jusqu’à la dernière seconde, conscient que ces cinquante minutes sont une oasis dans une journée sans horizon.
J’évoque aussi la vie matérielle. Le crédit téléphonique qu’il faut surveiller pour pouvoir parler à Carla et aux enfants, le cantinage où tout coûte plus cher qu’à l’extérieur, les produits halal ou casher, la nécessité de remplir les formulaires avec précision pour éviter toute erreur. Je raconte l’importance de l’ordre dans cet espace étroit, où chaque objet posé au mauvais endroit réduit encore un peu la liberté déjà amputée.
Je raconte surtout le combat judiciaire, cette machine lancée contre moi à partir d’un document que la justice juge désormais « probablement faux ». Je reviens sur l’affaire du financement libyen, sur les déclarations mensongères, sur les années où Mediapart a tenté de crédibiliser des accusations qualifiées d’« indirectes, imprécises, voire contradictoires et non corroborées ». Je reviens sur cette campagne de 2012 où ma remontée spectaculaire avait suscité la fébrilité de mes adversaires, sur ce document proposé au Canard enchaîné mais refusé tant il paraissait douteux. Je raconte le piège politique, les mensonges, les revirements, les incohérences, les treize années nécessaires pour que la supercherie soit démasquée.
Je raconte enfin ma libération. Je pars courir au bois de Boulogne, en plein air, le vent sur ma peau. La liberté revient. Les passants me saluent, m’encouragent. Au restaurant, les clients nous applaudissent. Je comprends alors que la prison ne m’a brisé ni physiquement ni moralement. Je veux retourner travailler dès le lendemain. Je refuse d’offrir à mes adversaires ne serait-ce qu’une minute de ma vie. « Haïssez-moi, je vis. Enfermez-moi, je vis. Vous ne pourrez jamais rien contre cela. »
Je conclus ce journal en évoquant la force retrouvée, l’amour reçu, l’attachement profond à la France, les réflexions sur le bonheur et sa fragilité. Je dis que je n’ai de compte à régler qu’avec le mensonge. Je me sens plus grave, plus mûr, plus vivant qu’avant. Et je termine en rappelant la promesse faite dans la nuit de la Santé : si je sortais de cet enfer, j’irais à Lourdes voir les malades, passer la journée avec eux, m’immerger dans les piscines du sanctuaire. Cette promesse sera tenue. À la Santé, j’ai recommencé ma vie.
5 points clés de Le journal d’un prisonnier à connaître pour faire semblant de l’avoir lu alors qu’on ne l’a pas lu
Le choc de la première nuit à la Santé
L’auteur décrit avec précision la brutalité de sa première nuit : les cris dans les couloirs, les menaces hurlées par d’autres détenus, l’impossibilité de dormir et la sensation étouffante d’un monde où chaque bruit devient une alerte. Cette nuit marque pour lui le passage définitif d’une vie publique à un espace réduit à douze mètres carrés.
La fouille intégrale comme expérience fondatrice
Il raconte en détail la fouille au corps, vécue comme un dépouillement total. C’est un moment où il prend conscience qu’aucun statut ne protège plus, que l’humiliation n’est pas dans l’intention des surveillants mais dans la mécanique administrative elle-même. C’est aussi le moment où il promet intérieurement de rester digne, quoi qu’il arrive.
Les visites avec Carla comme respiration essentielle
Les visites de Carla deviennent l’unique source de lumière dans cet univers clos. Le livre insiste sur leur importance, sur la façon dont elle entre avec son énergie, son élégance, son humour, et comment chaque départ est une déchirure silencieuse. Il dit que sa présence seule lui rappelle qu’il n’est pas englouti par la prison.
La barquette du premier repas et la réflexion qu’elle déclenche
Le premier repas est décrit comme une scène quasi théâtrale : une barquette fade, des pâtes molles, des couverts en plastique. Il s’efforce de manger avec dignité. Ce repas dérisoire devient pourtant le point de départ d’une pensée qu’il formule avec humour : si un jour il devait écrire un programme depuis une cellule, la première réforme serait gastronomique.
La « pièce maîtresse » de l’affaire : un document jugé probablement faux
Le livre explique que toute la procédure judiciaire de l’affaire libyenne a reposé pendant plus de dix ans sur un document que la justice elle-même qualifiera finalement de « probablement faux ». Il décrit comment ce document avait d’abord été proposé au Canard enchaîné, qui l’avait refusé tant il paraissait peu crédible, avant d’être utilisé comme fondement d’une affaire devenue tentaculaire.
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