Sapiens brève histoire de l’humanité de Yuval Noah Harari -résumé
L’ouvrage « Sapiens : une brève histoire de l’humanité » de Yuval Noah Harari raconte l’histoire de l’espèce humaine, des premiers Homo sapiens à nos jours, en se concentrant sur les grandes révolutions qui ont jalonné notre parcours : la révolution cognitive, la révolution agricole et la révolution scientifique. Ces trois grandes transformations ont modifié de manière irréversible notre façon de vivre, de penser, et notre place sur Terre.
Le livre commence par la révolution cognitive, il y a environ 70 000 ans, lorsqu’Homo sapiens a commencé à se distinguer des autres espèces humaines grâce à sa capacité à communiquer de façon abstraite et à coopérer. Cette évolution cognitive a permis à notre espèce de s’organiser en groupes plus grands, de transmettre des informations complexes et d’inventer des mythes collectifs, que Harari appelle des « réalités imaginées ». Ces mythes, comme les religions ou les nations, ont permis aux humains de collaborer à grande échelle, ce qui fut décisif pour dominer les autres espèces humaines comme les Neandertal, qui ont fini par disparaître.
Ensuite, la révolution agricole, il y a environ 12 000 ans, a marqué un tournant majeur. Homo sapiens est passé d’un mode de vie de chasseur-cueilleur à celui de cultivateur. Harari présente cette transformation non pas comme un progrès, mais plutôt comme un « piège de la prospérité ». En cultivant des plantes comme le blé, l’homme a été amené à travailler beaucoup plus dur qu’auparavant, tout en restant vulnérable aux maladies et aux famines. L’agriculture a permis une augmentation rapide de la population et a conduit à la formation des premières sociétés hiérarchisées, dominées par une élite qui concentrait les richesses et le pouvoir.
Harari évoque ensuite la révolution scientifique, amorcée il y a environ 500 ans, qui a permis à Homo sapiens de prendre le contrôle de son environnement de façon inédite. Pour la première fois, l’humanité a commencé à reconnaître son ignorance et à chercher à comprendre le monde à travers la science, ce qui a conduit à des avancées spectaculaires en technologie, en médecine et en connaissance. Cette révolution a également été accompagnée d’une transformation économique et sociale, notamment avec le capitalisme, qui a redéfini la façon dont les sociétés s’organisent et interagissent.
En plus de ces trois grandes révolutions, Harari aborde également des sujets tels que la formation des empires, la monnaie, les religions, et la recherche incessante du bonheur. Il souligne que les structures sociales et économiques modernes sont basées sur des « fictions » créées par l’humanité, comme les entreprises, les états-nations et les droits de l’homme. Ces concepts, bien qu’illusoires, ont une influence considérable sur nos vies et ont permis aux humains de coopérer et de prospérer à grande échelle.
L’auteur met aussi en avant les conséquences de ces révolutions sur l’écosystème et sur les autres espèces vivantes. Homo sapiens est devenu l’animal le plus puissant de la planète, mais cette domination a un coût, notamment la destruction massive des habitats naturels et l’extinction de nombreuses espèces. Harari se demande si cette quête de pouvoir et de contrôle rend vraiment l’humanité plus heureuse, notant que malgré nos progrès, le bonheur humain n’a pas nécessairement augmenté.
Enfin, Harari conclut son livre en envisageant l’avenir de l’humanité. Avec le développement des biotechnologies et de l’intelligence artificielle, Homo sapiens pourrait bien se transformer en une nouvelle espèce, différente de celle que nous connaissons aujourd’hui. Il pose la question de savoir si, en cherchant à se rendre semblable à un dieu, l’homme ne risque pas de perdre ce qui fait son humanité.
En somme, « Sapiens » est un récit fascinant de l’évolution humaine, qui nous pousse à réfléchir à notre passé, notre présent et notre avenir, tout en remettant en question certaines des idées préconçues que nous avons sur le progrès, la civilisation et le bonheur.
3 points clés du livre à connaître pour faire semblant de l’avoir lu alors qu’on ne l’a pas lu
- Les « réalités imaginées » : Harari explique que la capacité de l’humanité à croire en des concepts abstraits et imaginés, comme les religions, les nations ou les entreprises, est l’une des principales raisons de notre domination sur la planète. Ces mythes collectifs ont permis aux humains de coopérer en très grand nombre et de bâtir des sociétés complexes.
- La révolution agricole comme « piège » : Contrairement à la vision traditionnelle qui considère l’agriculture comme un progrès, Harari la décrit comme un piège qui a conduit Homo sapiens à travailler plus dur, tout en devenant plus vulnérable aux maladies, aux famines et aux inégalités sociales. Cette révolution a instauré un mode de vie plus laborieux et moins épanouissant que celui des chasseurs-cueilleurs.
- Le rôle des « fictions » modernes : Les structures modernes comme les états-nations, les entreprises et les droits de l’homme sont toutes des « fictions » qui existent seulement parce que nous y croyons collectivement. Ces fictions ont néanmoins une influence puissante et ont été essentielles pour permettre la coopération et la prospérité à grande échelle.
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